Par Ben Lipowitz, coprésident Kolostat & Krome

Alors que nous constatons tous que quelque chose ne va pas avec le climat et que la planète se réchauffe, nous devons tout de même garder en tête les contraintes financières et les limites des actions et des capitaux que nous pouvons investir pour soutenir l’effort mondial de réduction de l’empreinte carbone du secteur immobilier.

Le contexte financier actuel et l’incertitude concernant les taux d’intérêt, les tendances d’occupation des bureaux, la stabilité du commerce de détail et la résilience globale de l’industrie immobilière, placent les besoins de décarbonisation et d’économie d’énergie au second plan pour la plupart des gestionnaires immobiliers.

La volonté d’agir est à l’avant-plan, même si les actions et le déploiement de capitaux sont parfois loin derrière. Nous avons cependant dépassé depuis longtemps le stade de l’ignorance du fait que l’immobilier contribue à 40 % des émissions de gaz à effet de serre et que les propriétaires et gestionnaires immobiliers sont tenus d’agir et de démontrer leur engagement à lutter contre le réchauffement climatique.

Comme 2023 est une année de transition entre un plan d’action de décarbonisation souhaitable et un plan nécessaire, nous suggérons quelques idées qui permettront à un gestionnaire immobilier d’entamer le processus de décarbonisation de la manière la plus pratique et la plus rentable possible.

1) Choisissez d’abord un bâtiment. La stratégie pour l’ensemble du portefeuille immobiliser est importante, mais la décarbonisation est un processus « bâtiment par bâtiment ». Choisissez un bâtiment qui fait déjà l’objet d’un plan et d’un budget pour une mise à niveau mécanique et prenez-le comme modèle de décarbonisation pour 2023.

2) Trouvez un entrepreneur de confiance en conception-construction. Un entrepreneur expérimenté en conception-construction mécanique réalisera un projet beaucoup plus rapidement dans le respect du budget et sera en mesure de garantir les résultats et les subventions.

3) Commencez avec un bâtiment au Québec. Les subventions actuelles et la situation globale de la consommation d’énergie permettent un retour sur investissement très rapide par rapport aux autres provinces. Dans la plupart des cas, le retour sur investissement est de 20 à 30 %.

4) Parlez à votre institution financière des programmes de financement existants pour les travaux de décarbonisation. La plupart des institutions financières réputées ont des programmes spéciaux pour les économies d’énergie et la décarbonisation.

5) Faites confiance à votre équipe interne de développement durable. Elle connaît les tendances du marché et les exigences d’un tel plan plus que quiconque dans votre organisation.